L’illusion de la finance, la réalité du vivant. Le krach éco-logique à venir

La bourse de New-York

L’illusion de la finance, la réalité du vivant. Le krach éco-logique à venir

La croissance économique est une illusion, le système financier qui la finance l’est tout autant. La monnaie avait par le passé une valeur par le travail, la compétence et par l’ingéniosité d’une invention. On échangeait de vraies valeurs sans s’endetter outre-mesure. L’économie moderne et le libre-échange furent inspirés par son père fondateur Adam Smith (1723-1790), philosophe et économiste écossais. Cependant, il prévenait que le libre-échange ne devait en aucun cas s’étendre à la sphère financière : « ces règlements peuvent à certains égards paraître comme une violation de la liberté nature de quelques individus, mais cette liberté de quelques-uns pourrait compromettre la sécurité de toute la société. Comme pour l’obligation de construire des murs pour empêcher la propagation des incendies, les États, dans les pays libres tout comme dans les pays despotiques, sont tenus de réglementer le commerce des services bancaires ».

L’avidité de quelques personnes pressés de faire des gains rapides, l’effet casino, a fait sauté les sécurités étatiques. Le système financier de 2019 n’est plus contrôlé et devient le premier danger de l’environnement, du vivant.

Le taux bancaire immobilier est au plus bas

Les taux n’ont jamais été aussi bas ! Pourquoi le système bancaire veut vous inciter à vous endetter ? Les banques cherchent à consolider leurs bilans et augmenter leurs liquidités ! Et oui, car de nombreuses banques anticipent la crise à venir de l’endettement des ménages, des états, des étudiants américains, des entreprises chinoises… Bref, l’Homme à vouloir aller trop vite, emballe la machine jusqu’à son explosion.

Mais à la première alerte, la panique pourra s’emparer des marchés financiers et boursiers. Ce qui entraînera la baisse des liquidités des grandes entreprises et des faillites en chaîne. La FED (Banque Fédérale Américaine) a injecté le 17 septembre 75 milliards de dollars pour répondre au manque de liquidité sur les marchés afin de pouvoir réaliser les transactions. Depuis le 22 septembre, c’est 75 milliards tous les jours qui est injecté. Les mécanismes de la crise de 2008 se répète avec cette fois, un volume de monnaie largement supérieur. Toute la création de monnaie de 2008 et des années suivantes réalisées pour sauver le système financier et les banques qui ont créé la crise se retrouve aujourd’hui sur les marchés, augmentant encore plus la spéculation. Il est difficile d’évaluer le poids de l’économie virtuelle et l’économie réelle, un facteur de 50 contre 1 fait consensus.

Taux bancaire immobilier en France en 2019

De manière paradoxale, il n’y a jamais eu autant de monnaie sur le marché. C’est pourquoi l’idée des taux négatif émerge. Ce concept inédit aura pour fonction de pénaliser l’argent qui dort, ce sera le cas pour certaines banques ou pour certains ménages qui auront trop accumulé. Ce dispositif a pour but de soutenir la croissance économique, selon le modèle que nous connaissons.

Liquider ses liquidités ou investir dans la pierre peut donc paraître une bonne affaire grâce à l’emprunt ou à l’arme du taux négatif. Mais en fait vous aller nourrir encore plus la bulle immobilière, qui explosera au moment du krach. Vous vous retrouverez alors avec un emprunt à rembourser largement supérieur à la valeur de votre bien immobilier. La banque aura gagné jusqu’au jour où vous perdrez l’emploi que vous aviez dans la multinationale tombée en faillite…

L’enchaînement des événements connus en 2008 peuvent se reproduire en 2019 ou en 2020. La prudence est donc de mise.

Un marché boursier spéculatif

Le marché boursier est totalement déconnecté de la réalité, et il est largement spéculatif. L’indice New-yorkais du Dow Jones va de records en records :

Graphique de l'indice boursier Dowjones 2019

Pour soutenir la croissance infinie vendue par les Etats et les banques, le ménage mal informé croit qu’il faut continuer dans cette voie par la consommation. Selon Jacques Attali dans “La crise (de 2008) et après”, les “initiés” qui sont les banquiers, les analystes et les investisseurs privés contrôlent les marchés et les moyens de productions. Leur fonction est utile à condition que les profits générés grâce aux travailleurs et aux épargnants soient redistribués de manière équitable. Mais l’information économique et financière est une ressource précieuse que les initiés utilisent à leur profit exclusif, et l’information est de moins en moins également répartie lorsqu’ils sentent la crise imminente. Leurs revenus augmenteront aussi fortement juste avant la crise. Grâce à la manipulation des instruments financiers (taux d’intérêt ou nouveaux produits financiers), ils entretiendront la croissance de la consommation et augmenteront l’endettement. Il n’y aura pas d’équité entre les pertes et les profits. Les pertes seront exclusivement supportées par les ménages, et les profits profiteront aux quelques “initiés”. La supervision de la finance est une fonction d’intérêt général qui doit ni être contrôlée par le secteur privé ni même par un gouvernement, car l’enjeu est mondial. La réglementation doit être stricte, la croissance doit être faible pour sauvegarder la planète et l’avidité des “initiés”, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

Nous devons aller vers la décroissance et empêcher que la prochaine crise financière nourrisse la prochaine, et prendre le contre pied des “initiés”. Si la crise advient, elle devra nourrir la protection de l’environnement et du climat. C’est le seul modèle durable.

La Commission européenne précise dans un rapport que 5 trillons d’euros (5’000 milliards) sont gaspillés chaque année par la déforestation et ses conséquences. En 1 mois de crise en 2008, 4 trillons ont été trouvés pour sauver le système bancaire. Il en faudrait autant pour sauver le climat de la planète, alors pourquoi ne pas le faire tout de suite ? En cas de réchauffement climatique, à la fin du siècle, même les “initiés” ne pourront pas se sauver car l’atmosphère deviendra irrespirable par la libération du méthane du permafrost et des eaux glacées.

La reprise du contrôle du climat viendra par le contrôle de la finance. Et pour le reste, de la maîtrise de la surpopulation humaine actuelle.

La Nature prend son temps afin de trouver l’équilibre dans son environnement. L’Homme doit s’en inspirer pour survivre, et être beaucoup plus pragmatique avec la question écologique. L’investissement de 2020 doit se faire dans les ONG pour reconstruire ce qui a été détruit. La redirection des liquidités sauvera même à terme tout ce dont l’Homme a mis tant d’années à construire par l’exploitation des ressources naturelles. Le cercle vertueux de la finance passe par la case écologique gérée par les ONG qui ne trouvent aucun intérêt dans le profit économique et financier. La réalité se trouve dans le vivant.

 

 

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