Les axes vertueux

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Les axes vertueux

L’espèce humaine doit se remettre en question et intégrer à sa réflexion : Quel impact a mon action sur la Nature ? La ressource que j’utilise est-elle limitée ?

Les axes vertueux consistent à ce que l’Homme agisse avec intelligence et simplicité, avec comme vision de mieux vivre dans un siècle. Il doit pouvoir se projeter et agir pour du long terme en prenant les bonnes décisions aujourd’hui.

LAISSER LA PLACE AUX ESPÈCES

L’Homme explore depuis toujours de nouveaux territoires. A chaque invasion, des espèces animales ont disparue, de même que des peuples humains ont pu être massacrés. La coopération entre individus a mené à une certaine organisation et à une parcellisation de tous les territoires.

Cette parcellisation et cette occupation pour fabriquer un habitat, une entreprise et y planter des cultures, mènent à l’extinction des espèces. En effet, leurs territoires sauvages à l’abri des humains n’existent plus. Les animaux sont chassés et les forêts rasées pour leur bois, pour y récolter de l’huile de palme ou du caoutchouc, pour extraire du charbon ou pour extraire du sable bitumineux.

Laisser la place aux espèces consiste à créer de grandes réserves sur le continent européen. Et aussi à protéger tous les cours d’eau des pollutions et de l’envasement liés à l’agriculture intensive.

Pourquoi en Europe ? Car l’invasion néfaste des autres continents est partie d’ici et il est nécessaire que l’Homme européen prenne conscience de l’importance de la Nature en vivant avec elle.

CONSOMMER LOCAL ET BIO

La Bio consiste à manger comme les hommes l’ont toujours fait avant l’apparition de l’industrie de la chimie.

Les produits phytosanitaires sont extrêmement dangereux s’ils sont projetés sur les sols et encore plus s’ils sont respirés ou ingérés par toutes espèces animales (dont l’Homme) ou végétales.

La protection de la nature et de sa biodiversité passe en priorité par l’abandon total des produits chimiques pour le traitement des cultures. 

Une culture extensive, avec des semences paysannes sans OGM, sur des surfaces de parcelles de taille petite, et chacune séparée par des talus riches en espèces (fleurs et arbres), est indispensable pour la reconquête de la Nature sur l’Homme.

La consommation de ses produits doit être local afin de réduire la pollution des transports et renforcer l’économie territoriale.

ACHETER DES OBJETS DURABLES, RECYCLABLES ET LOCAUX

L’envie de modernité et d’équipement n’échappe pas à l’Homme. Souvent identifié comme un consommateur achetant un bien à un fabricant, il est parfois difficile de faire le bon choix, car pour acheter un aspirateur vous aurez le choix entre 50 aspirateurs ! Chacun ayant un design, des options, une puissance, un prix, une qualité de matériaux, une durée de vie différents.

Or le consommateur ayant besoin d’un aspirateur, souhaite avant tout un appareil qui aspire, qui dure longtemps et qui soit simple d’utilisation. Si l’objet est durable et fabriqué dans des conditions justes (pour le salarié et la nature) alors le prix n’est que secondaire.

L’introduction du prix bas (qui est un mirage) et de la notion d’obsolescence programmée par les fabricants tire au final tout le monde par le bas. Car le consommateur qui aurait pu acheter un appareil durable 2X le prix, devra finalement acheter 3 appareils au cours de sa vie. Pour la planète, ce sont des ressources naturelles et de la pollution qui auraient dû être évitées.

En Inde, le principe du Jugaad, faire plus avec moins, est d’une grande intelligence, à l’heure où les ingénieurs proposent des produits avec toutes sortes de fonctionnalités inutiles pour le consommateur.

Le consommateur doit intégrer les notions essentielles de :

Durabilité, recyclabilité et fabrication locale.

CRÉDIT BANCAIRE = MOTEUR DE LA CROISSANCE. Désendettez-vous !

Le crédit bancaire est le moteur de la croissance. Il finance l’économie afin d’accélérer l’éclosion des projets sans que l’agent économique t n’ait le capital nécessaire pour sa réalisation. Par exemple, si l’agent économique a besoin de faire construire sa maison, alors qu’il n’a que 10’000 euros sur son compte bancaire sur un total de 400’000 euros nécessaires, il a deux solutions :

  • travailler, économiser et rationaliser ses dépenses jusqu’à obtenir le montant du crédit souhaité. Cela pourra prendre quinze années.
  • obtenir un crédit de 400’000 euros auprès de sa banque. Il pourra ainsi commencer les travaux de sa maison dès maintenant. Ainsi les artisans et les fournisseurs pourront fournir dès maintenant les matériaux nécessaires à la construction.

Faire un crédit à une banque a donc pour conséquence immédiate pour la planète d’extraire tout de suite des minerais afin de produire les composants de la maison. La pollution est donc immédiate alors qu’elle aurait pu être différée.

L’autre conséquence est le coût du crédit qui sera de 250’000 euros (taux de 4% sur 25 ans), soit un projet global de 650’000 euros ! L’agent économique aura certes pu emménager dans sa maison tout de suite mais les contre-parties auront été lourdes :

  • Il aura créé une pollution anticipée
  • Il aura payé sa maison 62% plus cher
  • Il aura financé malgré lui de 250’000 euros le système financier pour nourrir la spéculation financière et les marchés boursiers
  • Il aura enrichi les plus fortunés

 

Bien entendu, les personnes de la classe populaire et moyenne ont parfois que cette solution pour avoir un toit décent et pour éviter de payer un loyer inutilement.

Tout comme pour acheter une voiture (de préférence d’occasion), le bon compromis serait d’éviter d’avoir recours à un crédit pour plus de 50% de la valeur du bien et sur une durée maximale de 10 ans. Le but final est de n’avoir aucunes dettes et rapidement ! Choisissez bien votre banque afin qu’elle n’investisse pas dans les énergies fossiles. Les exemples les plus vertueux sont : Le Crédit Coopératif ou la NEF.

Le second levier fort de la décroissance est de se limiter à un enfant par homme ou femme. Ce sont les deux mesures les plus efficaces pour lutter contre les pollutions, le CO2 et la croissance.

UTILISER DES ENERGIES RENOUVELABLES

L’énergie est, avec les produits chimiques, une cause importante de pollution. Le pétrole, le charbon, le gaz et le nucléaire sont des énergies du passé.

La Terre est une source d’énergie inépuisable en ressources vertes. Les cours d’eau, la mer, le vent, les volcans, la géothermie et le soleil.

Les technologies d’aujourd’hui sont mures afin de tirer parti de tout le potentiel “vert” de la planète. Fini la pollution des océans par les déchets nucléaires, fini la pollution de l’air par le pétrole, le gaz et le charbon.

L’énergie est une ressource financière importante pour les pays (ou territoires parcellisés de la Terre), la progressivité sera donc de mise pour acter la fin définitive des énergies fossiles.

Seuls des nouveaux acteurs privés (entreprises ou organisations) seront capables d’accélérer la transition énergétique.

La transition commencera au moment où l’Homme aura compris qu’une voiture est inutile. Combien de petits déplacements pourraient se faire en maximum 20 minutes de vélo, de biporteur ou de triporteur ? 80% des trajets automobiles pourraient être évités. A partir de ce moment, la Terre gagnerait un second souffle ou une seconde chance. L’Homme doit organiser son quotidien pour réduire ses distances parcourues en habitant proche de son lieu de travail ou bien rapprocher son lieu de travail de ses centres d’intérêt. L’arrêt de la fabrication de véhicules à pétrole doit être imminent et ils devraient être remplacés dans un premier temps par des hybrides avant 2025. Le 100% électrique pourrait avoir à long terme des effets très néfastes pour la Nature, à cause des métaux rares et de la recyclabilité des batteries. Idéalement il faudrait aussi revoir le fait d’être propriétaire d’un véhicule et développer la location à très courte durée avec un parc limité de véhicules. L’industrie ne manquera pas d’influencer les acteurs politiques sur l’intérêt des véhicules à pile à hydrogène (l’autre technologie électrique), qui rejette de la vapeur d’eau (H2O) et qui nécessite une “usine à gaz” pour fabriquer et stocker l’hydrogène qui n’est en rien écologique. De plus, les effets d’un rejet massif de vapeur d’eau dans l’atmosphère sont inconnus à ce jour.

L’énergie éolienne nearshore et l’énergie hydraulique sont l’avenir pour une planète propre, ne produisant aucun rejet dans l’atmosphère, les sols et les mers. L’acidification des océans pourra alors être stoppée en réduisant la quantité de CO2 dans l’atmosphère. L’énergie solaire n’est pas en soie une amie car elle nécessite de nombreux métaux rares.

LA DÉCROISSANCE POSITIVE

Dans nos sociétés dites “modernes”, l’éducation donnée à l’école nous apprend à croître. Cette omniprésence du terme croissance nous fait croire que la flèche allant vers le haut est signe de bonne santé.

Mais l’impact de la croissance sur les différents éléments connexes à cet indicateur n’est pas évalué au même moment et lorsqu’on s’aperçoit de l’effet négatif, il est souvent trop tard.

Par exemple, plus la population mondiale augmente, plus nous avons besoin de nourriture (croissance), de monnaie (croissance), de biens et de services (croissance), d’emplois (croissance), … Les conséquences de cette vision de croissance infinie n’est pas compatible avec notre planète finie et non extensible.

Ce phénomène de croissance est donc un phénomène négatif s’il n’est pas maîtrisé et mal analysé.

La croissance a été tellement non maîtrisée et exponentielle, qu’il est impératif d’avoir une décroissance positive.

Pourquoi une décroissance positive ? Elle est positive car elle a pour but de redonner du souffle à la planète, aux écosystèmes, aux espèces, à l’eau douce, et aux ressources en général. A contrario des énergies fossiles, les énergies renouvelables seront en très forte croissance.

 

Les femmes et les hommes ont pour obligation d’intégrer cette notion de décroissance positive afin d’assurer l’avenir des futures générations dans un monde trop globalisé.