Les éléments de vie

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The elements of life

La Terre est composée de plusieurs éléments vivant en interaction, où chaque maillon est indispensable à l’équilibre de l’autre. L’espèce humaine se doit de les conserver intacts.
L’objectif ici est d’informer sur leurs rôles et sur leur état de destruction.

LE SOL

Le sol est celui sur lequel nous marchons. Il est constitué d’Humus, une matière organique issue de la décomposition des végétaux. C’est une terre très foncée présente jusqu’à 5 cm de profondeur. Très riche en matières organiques (minéraux, insectes, champignons, bactéries, microbes), il est essentiel pour faire pousser les végétaux.

Toute utilisation de produits phytosanitaires et de labourage détruisent cette richesse en 3 années, en ne gardant que les nuisibles. Les terres perdent alors leur capacité à absorber l’eau, et à la moindre pluie, c’est l’érosion assurée. Les sédiments sont transportés par le ruissellement dans les cours d’eau… des milliers d’années de perdus en une pluie.

Les girafes font parti des espèces en danger par l'Homme.

LES ESPÈCES

Toutes les espèces sur cette planète ont leur histoire et ont leur importance. Que ce soient les mammifères, les insectes, les fleurs ou les arbres chacun joue son rôle pour l’autre. Tous sont connectés, une espèce qui disparaît peut entraîner un enchaînement de disparition d’espèces.

Jamais le Monde n’a connu aujourd’hui une extinction d’espèces aussi massive et rapide. Ce fait est causé par l’Homme. Il a le pouvoir d’oppresser les espèces par sa conquête de toutes les terres, par l’urbanisation et par la destruction des forêts. Le braconnage est aussi roi sur toute la planète. Ce qu’il se passe en Afrique est inquiétant. Ce continent compte encore des animaux très anciens comme les tigres, lions, éléphants, rhinocéros ou girafes, mais certains sont tués pour la photo du trophée, pour de l’ivoire ou pour une corne qui aurait des vertus aphrodisiaques. Le monde d’aujourd’hui semble déconnecté de la Terre et de la Vie, et tout semble permis dans la destruction de notre Monde.

Photo de trois puits de pétrole.

L’ENERGIE

L’énergie est la force de cette civilisation. Toute l’activité (le commerce, les transports, …) et toutes les solutions technologiques ont été permises par l’énergie. L’Homme a créé la lumière et le chauffage qui sont indispensables à son confort. Les déplacements se font souvent dans un véhicule motorisé à l’essence. Et les entreprises fonctionnent grâce à l’énergie des centrales électriques. Les ressources naturelles de base comme le gaz, le pétrole, l’uranium, le bois et le charbon font partie des énergies habituelles, où la source semble inépuisable.

Or la planète est un monde fini, où tout a une fin. C’est pourquoi l’intelligence de l’Homme devrait l’emmener à arrêter immédiatement l’utilisation de ces ressources avant qu’elles n’existent plus et que la pollution soit trop importante. La transition énergétique commence doucement avec l’éolien et l’énergie solaire. Mais l’augmentation permanente de la population humaine rend impossible de passer outre les énergies fossiles. Une diminution de 50% de la population en 2085 permettrait de sauver les meubles pour les générations futures.

L'eau douce souterraine est pure et indispensable à la vie.

L’EAU DOUCE

L’eau douce est née en premier de la pluie, une eau pure et sans impuretés. La rivière est aussi une source d’eau douce essentielle à la vie et aux espèces. De nombreuses espèces de poissons ou de mammifères terrestres ont besoin de cette eau pour se nourrir. Il y a enfin l’eau souterraine, qui est une eau filtrée par la terre. Cette filtration a permis à l’eau de pluie ou de ruissellement d’être nettoyée et d’être pure.

L’eau douce est tristement polluée pour des milliers d’années. L’Homme a cru que l’industrialisation et les transports de masse le serviraient. Il a été naïf en pensant que les produits phytosanitaires étaient l’idéal pour lutter contre quelques escargots mangeant quelques feuilles. Cette déconnexion de la Terre et de la vie, et son amour pour le matériel lui a fait perdre la tête en polluant l’air, les rivières, le sol et les eaux souterraines. Il aura réussi à mettre l’ensemble de la planète en péril par égocentrisme.

Paysage montagneux avec des nuages.

L’AIR

L’air, un bien commun essentiel que nous respirons. L’oxygène qui permet à la planète entière de vivre est issu de la photosynthèse. Bien que les végétaux soient un grand allié, l’Océan est le principal contributeur, avec 70% de l’apport, ce qui est équivalent à la surface de l’Océan sur la planète Terre. Ce sont les phytoplanctons qui réalisent la plus grande quantité de photosynthèse.

Mais, le réchauffement climatique dû aux gaz à effet de serre, est dangereux pour la stabilité de l’Océan. 1 ou 2 degrés de plus sur les eaux de surface suffisent à déstabiliser l’écosystème marin. La conséquence est la mort du plancton végétal marin qui perd son apport en oxygène (transporté par l’eau froide vers les profondeurs). Une fois le plancton mort, il n’y a plus de fonction de photosynthèse. Plusieurs zones mortes sont répertoriées sur la planète, causant l’absence de toute vie marine dans ces lieux dépourvus d’oxygène. En plus du réchauffement, le plancton est attaqué par le rejet des eaux usées urbaines dans les estuaires de rivières et aussi par les rejets de la production agricole avec les engrais (phosphates et nitrates). Les algues vertes et des bactéries prolifèrent en surface, ce qui empêche la lumière d’atteindre les végétaux et le plancton marin. Or les estuaires sont là où le plancton est le plus riche, car il se nourrit des matières organiques en décomposition, telles que les branches ou les feuilles mortes. Depuis 1960, l’Océan a perdu 2% de sa capacité de photosynthèse, ce qui n’est qu’un début.

Etude de 2018 sur le déclin de l’oxygène de l’océan et des eaux côtières : Revue Science.

Etude de 2015 sur la dynamique de l’oxygène des planctons sous le changement climatique : Leicester University.

Une forêt densément boisée.

LA FORÊT

La forêt est le lieu qui a donné vie à la Terre que nous connaissons. Elle est un abri pour des millions d’espèces. De nos jours, elle joue un tampon essentiel dans la captation de gaz à effet de serre CO2. Entre fin mai et fin septembre, la croissance de l’arbre et la poussée de son feuillage font diminuer en moyenne de 1,65% le niveau ppm de CO2 atmosphérique.

Les Hommes sont aujourd’hui tellement accros aux énergies fossiles, au remplacement des forêts par des cultures (pour bio carburant ou pour nourrir les bovins) et aux meubles de décoration que les forêts sont en voie de disparition. L’Amazonie aura disparu dans quelques décennies, tout comme les forêts tropicales ou australes. Les forêts ne sont plus en capacité d’absorber le CO2. La déforestation de la planète bat son plein.

Il est essentiel de comprendre que les précipitations sur Terre proviennent des nuages formés au-dessus des océans qui se sont chargés en humidité. Puis lorsqu’ils atteignent la Terre, ils se déchargent progressivement en pluie jusqu’à 600 km à l’intérieur des terres si aucune forêt ne les recharge. Sans forêt le climat deviendrait aride et désertique.

Sur les terres, les forêts absorbent et rejettent l’eau de pluie par évapotranspiration lors de leur photosynthèse. L’évaporation de l’eau qui passe des racines jusqu’aux feuilles des arbres et dans l’atmosphère permet de créer les nuages pluvieux pour transporter progressivement l’humidité vers l’intérieur des terres et entretenir la biodiversité. Autant que l’Océan bleu, l’Océan vert est primordial pour les pluies !

Une baleine dans l'océan.

LES OCÉANS

Les océans : 71% de la surface de la Terre. Vue des côtes, cette surface infinie semble inaltérable. Or la vie des océans se passe sous l’eau, où il règne un autre monde, celui du silence. Les fonds marins sont extrêmement riches en coraux, en flore, en poissons, en planctons et en mammifères. L’Homme connaît peu ce monde car il est très vaste et souvent inaccessible, pour le bien des océans.

Mais l’Homme détruit petit à petit ce monde marin. 5 causes principales à la disparition proche de ce monde :

  • La pêche des chaluts en eau profonde qui raclent les fonds marins en détruisant tout sur leur passage.
  • Les déchets plastiques venus des villes qui sont déversés par millions de tonnes tous les jours.
  • La captation du CO2 de l’atmosphère lié à la combustion des énergies fossiles (voiture, bateaux, centrales électriques, …). Cette captation acidifie les eaux.
  • L’augmentation de l’effet de serre qui réchauffe les eaux de surface.
  • La pêche illégale et le braconnage.

Les fonds marins semblent voués à disparaître par l’action de l’Homme.

Un papillon posé sur de la lavande.

LA BIODIVERSITÉ

La Biodiversité peut se définir par la diversité végétale et animale sur un territoire ou une région. C’est une richesse non monétaire et vitale. La vie peut se définir par la Biodiversité car chaque espèce a besoin de l’autre pour vivre. Une fleur a besoin d’une abeille pour être fécondée. Un papillon a besoin d’une plante pour poser sa larve. Le plancton marin a besoin des feuilles mortes des arbres pour se nourrir dans les estuaires. Tout élément vivant est important et il doit être protégé avec vigueur !

Mais l’Homme, au-dessus de ce qui est plus petit ou plus grand que lui, ne portera que peu d’importance ou juste de l’insignifiance à la Biodiversité. L’utilisation de produits chimiques pour les cultures est l’exemple même de ce que l’Homme fait à la Nature. Il réduit à néant la vie et la richesse des terres par le labour, les engrais ajoutés et les désherbants chimiques. La nature ne supporte plus ce raisonnement et les terres riches sont parties en érosion au fond des rivières ou des estuaires. Le golfe du Mexique et l’embouchure du Mississippi sont les parfaits exemples d’une culture intensive aux produits chimiques et de la mort de la flore et de la faune de la mer des Caraïbes. L’ensemble de la biodiversité terrestre et marine est tué par la main de l’Homme en polluant les sols, l’air et l’eau.

La mer de glace de Chamonix est en voie de disparition.

LES GLACIERS

Les glaciers sont essentiels dans la stabilité du climat local et planétaire. Leur sensibilité à la pollution est extrême. Tel un glaçon qu’on sortirait du frigo, un aléa climatique peut diminuer sa couche de neige de plusieurs mètres. Le manteau neigeux des glaciers permet à la Terre de rejeter les rayons infrarouges. L’accentuation et la répétition des épisodes de canicule auront raison des plus hauts glaciers du monde.

La mer de Glace à Chamonix a atteint son niveau maximum en 1852 puis elle a perdu 2 kilomètres en 150 ans. Comme partout dans le monde, une accélération s’est produite depuis les années 2000 avec la pollution des sports d’hiver et la pollution mondiale qui n’a pas de frontières.

La fonte du pôle nord.

LES PÔLES

Les pôles Arctique et Antarctique sont situés à l’extrême Nord et à l’extrême Sud du globe. Ils sont délimités par les cercles polaires. Leur rôle est simple et fondamental à la vie. Ils régulent la température et les courants océaniques. Leur bouclier blanc est une protection contre les rayons chauds du soleil. Ils garantissent une température tempérée à la planète. Le froid qui y règne, autant dans l’air que dans leur mer, s’oppose parfaitement aux courant chauds des tropiques, ce qui crée un flux varié des masses d’eau et des masses d’air. Les continents ont besoin de ces mouvements variant tantôt le chaud ou froid, et les dépressions ou les anticyclones.

La pollution atmosphérique et l’accumulation des gaz à effet de serre réchauffent la planète. Aujourd’hui, l’Homme aura causé à la planète une hausse globale de sa température de +1°C par rapport à 1970, environ +1,3 °C depuis le début de l’ère industrielle. A ce niveau critique, la mer de Glace arctique qui est toujours gelée à la fin de l’été (fin septembre) a presque disparu. Si l’Homme dépasse +1°C de réchauffement, il s’ensuivra des conséquences en cascade avec une accélération du phénomène de hausse des températures. En effet, toutes les terres gelées autour du cercle polaire dégèleront. Elles libèrent déjà du méthane (20x plus nocif que le CO2) par la décomposition des matières organiques du permafrost, autrefois gelé.

Sur l’île de Spitzberg située entre la Norvège et le Groenland, la réserve mondiale de semences du Svalbard a fêté ses 10 ans en 2018. Cet endroit a été choisi pour sa glace éternelle en toute saison. Mais le réchauffement climatique l’a rattrapé et, en 2017, la chambre forte a été inondée à la suite de la fonte du permafrost gelé; la montagne est devenue instable et a glissé vers la mer. D’importants travaux sont prévus pour sauver le million de graines qui y sont stockées.

Image des débris spatiaux.

L’ESPACE

La conquête de l’espace a certainement été un événement majeur pour le développement de l’Homme. L’avènement de l’électronique a permis cette prouesse. On ne peut que s’en féliciter car les satellites et les technologies permettent aujourd’hui d’avoir une surveillance quotidienne du climat. Ces yeux rivés sur la planète avec une multitude de capteurs et de moyens de contrôle permettent de comprendre ce que l’industrialisation d’hier a causé aujourd’hui et comment cela sera demain. L’Homme peut désormais comprendre de manière globale par des simulations, l’état de la planète, et le faire comprendre à ceux qui ne l’ont pas encore compris.

Mais encore une fois, chaque lieu colonisé par l’Homme devient très vite une décharge. Aujourd’hui, il erre dans l’espace des centaines de satellites obsolètes et des milliers de débris. Tous ces objets perdus sont un danger permanent pour tous les autres satellites qui risquent de les percuter et de créer encore de nouveaux débris. L’Homme a beaucoup de mal à maintenir un lieu propre et à anticiper le nettoyage et le rapatriement d’objets obsolètes. Si un jour, certains satellites de communication étaient touchés, alors cela pourrait causer un chaos dans le monde des Hommes interdépendants des technologies.