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La conférence des Parties : COP

Une COP signifie Conférence of parties. Comme son nom l’indique, c’est une conférence internationale initiée dans le cadre de l’ONU et du GIEC sur les changements climatiques de la planète.

La première conférence a eu lieu à Berlin en 1995, sous le nom de COP1. L’objectif de ces conférences est de négocier entre les pays pour aller vers un objectif commun de réduction des gaz à effet de serre. En 2015, les pays signataires de la COP21 étaient de 195, soit toute la planète sauf le Nicaragua et la Syrie. Les parlements nationaux ont, malgré tout, le dernier mot afin de valider l’accord.

UN PEU D’HISTOIRE SUR LES COP


L’acceptation du problème climatique causé par l’Homme a été long et compliqué :

  • 1988 : Création du GIEC par l’ONU. C’est la constitution de groupes de scientifiques ayant pour but d’analyser et de synthétiser la tendance climatique de la planète par des projections.
  • 1990 : Premier rapport de synthèse du GIEC.
  • 1992 : Le sommet de la Terre. Les États reconnaissent le changement climatique ayant pour origine l’activité humaine.
  • 1997 : La COP3, le protocole de Kyoto. Les pays signataires ont accepté de réduire de 5,5% en moyenne leurs émissions de GES entre 2012 et le niveau référence de 1990.
  • 2009 : La COP15,  l’accord de Copenhague. Les pays signataires s’engagent à limiter le réchauffement climatique à 2°C, mais sans fixer d’objectifs contraignants.
  • 2014 : La COP20, la conférence de Lima. Elle prépare les négociations pour l’accord de Paris.
  • 2015 : La COP21, l’accord de Paris. Il a pour but de limiter à 2°C en 2100 le réchauffement (par rapport à l’ère pré-industrielle), d’être mis en application dès 2020, d’être juridiquement contraignant, de s’adapter à un pays riche ou pauvre et de définir des moyens réellement efficaces à mettre en œuvre.

L’accord de Paris est donc le plus important car il apporte réellement un cadre précis d’objectifs et qu’il a été signé par tous les pays de la planète (sauf le Nicaragua et la Syrie).

30 ANS APRES LE PREMIER RAPPORT DE SYNTHÈSE, QUELS SONT LES FAITS ? BAISSE ?

Les faits sont clairs :

  • Les États continuent de subventionner les activités polluantes telles que les avions (kérosène détaxé). Les membres du G7 ont consacré 100 milliards de dollars (25 pour les USA) à aider l’industrie du pétrole, gaz et charbon :
    • 80 milliards de dollars sous forme d’aides fiscales;
    • 20 milliards de dollars pour le financement de projets.
  • Les émissions carbone continuent de progresser malgré le protocole de Kyoto :
    • +18% pour le Canada qui avait signé l’accord, mais qui l’a abandonné en 2011 pour éviter des sanctions;
    • Au final le protocole de Kyoto a tenu ses objectifs mais les signataires représentaient seulement 25% de la pollution. Dans ce lien, accédez au graphique par pays. Les USA, la Chine et l’Inde ne faisaient pas partie de l’accord. 14 pays sur 36 ont vu leur taux de CO2 augmenter. Benoît Leguet, directeur de recherche de CDC Climat et auteur du rapport du bilan de Kyoto précise qu’en Europe 40% de la baisse de CO2 était due à la crise économique de 2007;
    • Le taux mondial ppm du CO2 dans l’air est passé de 354 en 1990 à 393 en 2012, soit +11%. Pendant que certains pays faisaient l’effort, d’autres polluaient encore plus.

Clairement les objectifs ne sont pas tenus malgré les bonnes paroles lors des conférences et malgré des rapports du GIEC toujours plus mauvais pour l’avenir de la planète.

DEVONS-NOUS ATTENDRE UN CHANGEMENT ? NON, SI LA SOCIÉTÉ CIVILE RESTE SPECTATRICE.

Le changement n’est pas pour maintenant. En effet, les décennies passent et l’évolution du CO2 n’a jamais cessé de croître. Depuis le 1er rapport du GIEC en 1990, l’Homme n’a cessé de continuer dans cette voie ou plutôt cette pente douce qui emmène l’ensemble des espèces vers un avenir très incertain, instable et inconnu.

La citation d’Albert Einstein dit vrai : “Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire”… ou par ceux aveuglés par leurs propres intérêts : le banquier regarde sa rente, le politicien son élection, l’industriel son business, et les médias une audience facile. Au final, l’Homme souhaitant bien faire dans l’intérêt de la planète reste esseulé car il ne cherche pas l’argent de la surexploitation du monde ni un bonheur égoïste.

Face à l’inertie morbide, pour réussir sa survie, il faut se déconnecter de ce système tournant sur lui-même profitant à une élite occupée à finir de ruiner la Nature et les espèces. Seule une désobéissance civile et pacifique permettra d’accélérer la révolution de l’énergie propre, car le temps est compté.