Les scientifiques

Accueil » Les scientifiques

Les scientifiques

Les scientifiques ont une importance capitale dans la compréhension factuelle de l’évolution de la Terre. Leurs connaissances permettent d’avoir une vision passée, actuelle et future de la planète suivant des scénarios.

Grâce à leur travail commun, dont la référence est le groupe de travail du GIEC qui réunit des milliers de scientifiques de par le monde, plus personne ne peut émettre le moindre doute sur le changement climatique causé par l’Homme et ses activités.

Humming-Earth partage ici le point de vue de scientifiques indépendants, informés et ayant la connaissance indiscutable pour porter leur parole au monde.

JEAN-MARC JANCOVICI : INGENIEUR et EXPERT sur les questions climatiques

Jean-Marc Jancovici est un consulant qui a travaillé à l’ADEME sur la création du “Bilan carbone”. Il est co-auteur du Pacte écologique signé par les différents candidats présidentiels de 2007 en France. Il travaille et a travaillé sur de nombreuses missions gouvernementales et pour des associations, comme la Fondation Nicolas Hulot.

En 2010, il créa le Shift Project, une association, qui a pour objectif de trouver des solutions aux émissions de carbone (CO2) et d’atténuer la dépendance des Hommes et des entreprises aux énergies fossiles. Chaque année, un rapport est publié.

Dans la vidéo ci-contre, ses explications sur la situation sont très claires, au jour d’aujourd’hui, si on arrête brutalement d’émettre des gaz à effet de serre, nous serons à +1,5 °C en moyenne sur la planète. 60% des gaz seront absorbés par les océans ou les continents dans 100 ans. Le reste, dans des milliers d’années. Mais si nous continuons à en émettre après 2020, alors la situation est clairement perdue. Ne nous voilons pas la face, la population humaine est trop nombreuse et sa nourriture carnée crée trop de gaz à effet de serre.

La question énergétique est aussi au centre. Les panneaux solaires et les éoliennes vendus comme des solutions écologiques sont en fait un marasme écologique. La Terre ne dispose pas suffisamment de métaux rares pour remplacer les centrales à flamme (pétrole, gaz, charbon) et le nucléaire par ces dispositifs; et aussi si on ajoute qu’il faut produire des batteries en conséquence, car ces énergies sont irrégulières. Le nucléaire est la solution durable et écologique car elle n’émet pas de CO2 et pour un kilowatt produit, une centrale a besoin de 1000 fois moins de surface foncière. Plus globalement, sa présentation effectuée à l’ESSEC en 2020 est très complète sur l’ensemble des questions climatiques, du cycle du CO2 et sur la croissance.

Intervention à l’école AgroParisTech – Septembre 2019.

JEAN JOUZEL : CLIMATOLOGUE et GLACIOLOGUE, scientifique chevronné sur la question du bouleversement climatique par l’Homme

Jean Jouzel est un scientifique de renommée mondiale, spécialiste du climat et des glaces. Il participe en tant que scientifique au GIEC depuis 1994, et où il est devenu vice-président du groupe scientifique de 2002 à 2015.

De par l’évidence scientifique du réchauffement climatique par l’Homme et le constat quotidien d’un glissement rapide vers des aléas climatiques importants, Jean Jouzel propose un pacte Finance-Climat. Ce Pacte a pour objectif de diriger la création monétaire vers l’économie réelle et de créer une banque européenne du climat en 2020. Son budget aurait une enveloppe importante, de l’ordre de 1000 milliards d’Euros, pour financer à taux zéro des projets en faveur de la protection du climat en un temps très court. Des millions d’emplois sont en jeu dans ce combat contre le changement climatique et pour éviter la prochaine crise financière de spéculation imminente.

Ainsi Anne HESSEL, Jean JOUZEL et Pierre LARROUTUROU, qui sont les initiateurs du Pacte Finance-Climat, ont pour objectif d’obtenir la signature d’un traité européen pour la transition énergétique et écologique. Pour supporter ce Pacte indispensable pour le financement des projets propres vous pouvez signer l’appel.

Document Les Experts du Dessous des cartes – ARTE – Octobre 2018.

STEPHEN HAWKING : COSMOLOGUE ET PHYSICIEN THÉORICIEN, a porté durant sa vie un regard pointu sur la Terre et sur l’Univers

Stephen Hawking était reconnu internationalement pour ses travaux sur les trous noirs (rayonnement de Hawking) et l’origine de l’Univers apparu au moment du Big Bang.

Sa maladie, diagnostiquée à 21 ans, l’a suivi et handicapé tout au long de sa vie. Jeune homme, il a donc compris que le temps lui était compté. Son apport à la cosmologie et à la physique théorique est immense. Les théorèmes qu’il a démontré ont montré que l’Univers avait un début, une singularité d’espace-temps, qui est un point de densité infinie. Ces questions sur l’ont accompagné toute sa vie jusqu’en 2018. Comment à partir de particules interstellaires, la vie a-t-elle pu naître ici dans l’Univers vieux de 13,8 milliards d’années, puis sur notre planète âgée de 4,5 milliards d’années ? Il a apporté au monde scientifique sa vision innovante. Il est comparé au génie de Albert Einstein.

L’Humanité existe depuis deux millions d’années. La civilisation a commencé il y a 10’000 ans. Et nous avons mis environ 150 années à détruire la planète.
Nous avons suscité le désastreux changement climatique. Hausse des températures, fonte des calottes glaciaires, déforestation, surpopulation, épidémies, guerre, famine, manque d’eau et décimation des espèces animales. […] Nous serons tous en péril si les gouvernements et les sociétés n’agissent pas rapidement pour éliminer les armes nucléaires et enrayer le changement climatique. Et en ces temps de crise environnementale, ces mêmes politiciens qui devraient agir dans l’urgence dénient la réalité de l’origine anthropique du changement climatique, où notre capacité à y apporter un remède. Le risque est que le changement climatique s’emballe, s’il ne l’a pas déjà fait.”
Extrait de “Brèves réponses aux grandes questions”, chapitre 7, Stephen Hawking, 2019.

Interview de Stephen Hawking sur les dommages irréversibles de la planète – BBC NEWS – Juillet 2017.

RENÉ DUMONT : AGRONOME, fut en 1974 le premier candidat écologiste à se présenter à une élection présidentielle

René Dumont s’engagea à plusieurs niveaux, que ce soit dans des missions d’État grâce à sa spécialité d’ingénieur agronome ou dans le mouvement pour l’écologie.

Son expérience internationale sur les problèmes agricoles des pays pauvres lui permit d’affuter sa vision et ses convictions scientifiques. Il soutenait la thèse que le monde était un équilibre entre l’économie, les ressources, le gaspillage et le contrôle démographique.

INA – 1974.

AURÉLIEN BARRAU : ASTROPHYSICIEN, citoyen pour un changement radical de nos sociétés

Aurélien Barrau est un Astrophysicien français spécialisé en cosmologie, astroparticules et trous noirs. Il intervient aussi en tant que professeur à l’université Grenoble-Alpes. Bien qu’il ne soit pas spécialiste dans le climat, son recul, sa sensibilité et son esprit analytique lui permettent de se rendre compte des changements climatiques, d’en analyser les causes et les conséquences.

Il s’est récemment engagé en tant que citoyen du monde dans LE combat écologique de la SEULE planète sur laquelle nous vivons. Un combat d’une extrême urgence, car tous les indicateurs de la Terre sont rentrés en zone rouge du fait de l’Homme.

En plus de ses multiples interventions dans les médias, sa parole a pris de l’ampleur lorsqu’il publia le 02/09/18 une tribune dans le journal “Le Monde” avec le soutien de 200 personnalités des arts (télévision, cinéma et musique), pour que les politiques réagissent fermement et immédiatement pour lutter contre la pollution et l’extinction des espèces. Il a été interviewé également dans ThinkerView en 2018 au travers d’une discussion intéressante qui mets en avant le climatoscepticisme des puissants dirigeants américains avec un mélange de “In God We Trust”. Un Dieu encouragerait donc cette expansionnisme humain. Le fait de polluer serait encouragé par Dieu qui aurait mis ces ressources naturelles à disposition des Hommes pour les utiliser, ce que beaucoup d’américains pensent : la vidéo.

Avant lui, le 13/11/2017, 15 364 scientifiques de 184 pays avaient publié un manifeste dans “BioScience” pour alerter l’Humanité sur le bilan catastrophique de la planète. En 1992, l’Union of Concerned Scientists et 1 700 scientifiques indépendants dont de nombreux lauréats du prix Nobel avaient signé le “World Scientists’Warning to Humanity” alors que la Terre comptait 2 milliards d’humains en moins que 2018 !

Document Brut.nature du 25/09/2018.

PR GILLES-ERIC SERALINI : BIOLOGISTE MOLÉCULAIRE, spécialiste sur les effets des produits phytosanitaires et des OGM

Gilles-Eric Seralini est un biologiste français, chercheur à l’Université de Caen en biochimie et biologie moléculaire. Il a fondé l’association du CRIIGEN (Comité de Recherche et d’Information Indépendantes sur le Génie Génétique) en 1999 avec des scientifiques de renom. C’est un organisme indépendant qui étudie les effets sur la santé et sur la biodiversité, des molécules chimiques ou d’organisme génétiquement modifiés.

Certaines études ont permis de mettre en avant la toxicité de maïs OGM de Monsanto MON863 qui a créé des tumeurs cancéreuses sur des rats de laboratoires. En effet, les OGM produisent leurs propres pesticides pour se protéger des nuisibles, mais ils tuent aussi la biodiversité comme les insectes ou les oiseaux. Une autre étude a montré que les herbicides contenaient, en plus de leur substance active (comme le glyphosate) qui représente 30 à 40 % du produit, des produits toxiques cachés comme des poisons tel que l’arsenic. Au final, le produit peut être de 100 à 1000 fois plus toxique que ce qui est déclaré par le fabricant.

Il dénonce la malhonnêteté de Monsanto, des agences de contrôles et des États qui couvrent ces produits très dangereux pour la vie sur Terre et pour l’ensemble des espèces.

Interview France 3 Normandie du 26/10/2017.

HANS DE KROON : CHERCHEUR HOLLANDAIS, 75% de biodiversité en moins en 27 ans dans les parcs naturels allemands

Hans de Kroon est un chercheur entomologiste allemand. Il a réalisé avec Caspar Hallmann, une étude sur 27 années sur les insectes volants dans les parcs nationaux allemands. Il ont remarqué que d’année en année, avec la même méthode de comptage, les insectes volants étaient de plus en plus rares.

Face à la brutalité de la disparition des insectes, le réchauffement n’est pas totalement en cause. Ces réserves plus ou moins grandes sont bordées de cultures agricoles utilisant des produits phytosanitaires tels que les herbicides, les pesticides et les fongicides. Le résultat de cette étude montre que les insectes, même protégés par un parc national, ne sont pas à l’abri des poisons épandus par les agriculteurs. La toxicité se transporte dans l’air par le vent, les molécules peuvent alors entrer en contact direct avec la biomasse des insectes tel un aérosol ou bien par la fixation des molécules sur l’eau, les plantes ou le sol.

Toutes les espèces sont touchées. Lorsque 75% d’un groupe d’insectes est touché, tous les autres le sont dans la même proportion. Même les plus gros insectes qui auraient résisté aux produits, sont touchés indirectement par la rupture de leur chaine alimentaire.

Les chercheurs préconisent l’arrêt total des produits chimiques en agriculture et l’agrandissement des parcs naturels qui sont trop petits pour que la biodiversité soit protégée. Les insectes volants sont essentiels dans la pollinisation de 80% des plantes sauvages et dans l’alimentation de 60% des espèces d’oiseaux.

Interview Asso Pollinis du 07/11/2017.

LA NASA : L’agence américaine de l’aéronautique et de l’espace est à la pointe dans la récolte et l’analyse des données climatiques

La NASA (National Aeronautics and Space Administration) est l’agence référence dans la collecte des données climatiques. Les scientifiques qui la composent sont des personnes extrêmement pertinentes et parmi les meilleures de la planète.

Elle possède un département spécialisé dans le changement climatique et le réchauffement global : climate.nasa.gov.

Les indicateurs “Vital Signs” qu’elle génère sont sans négociations possibles, ce sont les chiffres qui parlent. La planète est en train de vivre une dérive climatique globale extrêmement rapide et catastrophique. Les décennies de laxisme de la part des politiciens bien informés du problème, depuis au moins 50 ans, exposent directement la future génération des années 1970, qui sont les adultes d’aujourd’hui.

Alors que la planète connait régulièrement des ères glacières, nous devrions connaître aujourd’hui un refroidissement lent de la planète. Or c’est l’inverse qui se produit. L’Homme est responsable à 95% du bouleversement climatique : Hausse de la température globale, réchauffement des océans, fonte des glaces arctiques et antarctiques, fonte des glaciers, baisse de la couverture neigeuse, augmentation du niveau des mers, déclin de la mer de Glace arctique, événements climatiques extrêmes, acidification des océans, déclin des espèces, … Le consensus scientifique à travers le monde est statué.

La NASA met à disposition de nombreux simulateurs afin de se rendre compte de l’évolution du climat et de sa dérive : NASA Time Machine.

En 2015, le Président Obama explique l’urgence d’agir. 14 des 15 années les plus chaudes se sont passées au 21ème siècle.