La température mondiale est l’indicateur le plus critique. Elle influe directement sur l’ensemble du climat de la planète.
Il est primordial de maintenir son augmentation, qui est liée à l’activité humaine. L’équilibre naturel est parfait, mais le moindre degré en trop est potentiellement une catastrophe qui se dessine.
UNE PLANÈTE EN SURCHAUFFE : NE JAMAIS dépasser +1°C
L’ère industrielle a modifié petit à petit le contenu de l’atmosphère
L’atmosphère arrive à saturation chimique avec une surcharge de gaz polluants à effet de serre. Le CO2 est le plus connu pour son caractère universel quel que soit le type d’activité humaine.
La conséquence de la hausse des températures qui s’opère depuis 200 ans se voit maintenant de manière brutale. Les records de chaleur depuis les années 1980 et surtout depuis 2010 sont fréquents. Aujourd’hui tous les 2 ans, les records de chaud sont battus. Au contraire, les records de froid ne sont que très rarement atteints.
L’explosion du trafic aérien et des traversées intercontinentales depuis 2003, qui est l’année où les compagnies low cost ont explosé en nombre, pose un gros problème. Les gaz à effet de serre du kérosène des avions disposant de moteurs à réaction sont directement mis en limite de la troposphère et de la stratosphère (entre 11 et 50 km d’altitude), car ils volent à une altitude moyenne de 11 km, mais aussi dans la troposphère lors du roulage à l’aéroport, du décollage et des phases de montée et descente en altitude. Les avions à hélices turbopropulseurs volent à 6 km d’altitude seulement dans la première couche de l’atmosphère, la troposphère, et ils consomment beaucoup moins de kérosène. Le cumul de gaz avec les centrales à charbon et l’automobile impacte directement la fonte arctique et la hausse des températures globales.
Ce graphique, issu de la NASA, démontre que le soleil n’est pas l’élément déclencheur de la hausse des températures sur la Terre. Depuis 1950, la courbe de la température de la planète a décroché de celle de l’irradiance solaire. Le réchauffement climatique est anthropique, causé par l’action humaine :
Le rapport du GIEC met en avant les limites climatiques
La limite vitale qu’il faut préserver est un réchauffement inférieur à 1 °C, la base 0 étant l’année 1970 (moyenne des températures entre 1951 et 1980). L’autre repère est de rester inférieur à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle 1850-1900; en 2017 nous étions à +1,35 °C. Le basculement vers une planète très instable (climatiquement et socialement) se fera donc entre 2020 et 2025. Dans un scénario au-dessus de 1,5 °C, la mer de Glace aura disparu en septembre (elle ne disparaît jamais sur le cycle des saisons). Alors, une réaction en chaîne se mettra en route par le dégel du pergélisol (permafrost) marin et terrestre qui libère déjà du méthane. Cette situation accélérera fortement la hausse des températures la rendant non maîtrisable. Pour se rendre compte du problème, il y a deux faits incontestables :
- Les glaces éternelles en mer Arctique vieilles d’au moins 9 années consécutives, ont disparu : vidéo.
- L’île où est située la réserve mondiale de semences du Svalbar, entre la Norvège et le Groenland, n’est plus assez froide. La glace a fondu et la montagne se délite dans l’Océan par la fonte du pergélisol.
La hausse de la température est tellement rapide qu’il n’est pas sûr que l’Homme réussisse à inverser la tendance. En réalité, il aurait dû commencer à stopper toute pollution il y a déjà 18 ans, en 2000, alors que la première alerte à +0,5 °C venait d’être franchie. Aujourd’hui à, +1 °C, la machine climatique a commencé à dérailler et elle est déjà hors de contrôle au vu de l’inaction de l’espèce humaine.
Météo France normalise l’anormale en révisant les moyennes saisonnières
Tous les 10 ans, Météo France révise la référence des températures dites de “normales de saison”. Ceci est réalisé sous couvert de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM).
Le réchauffement climatique anthropique est de fait normal et il est pris en compte dans la révision des normales de saison ! Ainsi, en été 2032, la température moyenne de 40 °C en France sera normale et de saison. Le bulletin météo des médias fera partie d’une vaste désinformation porteuse de climatoscepticisme; à supposer qu’il en reste. Qui à 45 °C en France en 2035 sera encore climato-sceptique ?
La période de référence de l’OMM, est 1961-1990 avec une température moyenne annuelle de 11,82 °C en France. Sur la nouvelle période de référence 1991-2020, elle est de 12,97 °C. Soit + 1,15 °C.
La hausse des températures n’est pas linéaire. Nous sommes clairement dans une phase exponentielle.
Cette animation graphique de la NASA montre le réchauffement par continent et par pays entre 1900 et 2016 (base 0, année 1970).
Le réchauffement de la planète concerne tout le monde :
Ce graphique montre le nombre de mois en record de température en France par décennie.
En rouge les mois en record de chaleur, et en bleu les mois en record de froid :
Le trafic aérien est un accélérateur du réchauffement climatique.
La corrélation est évidente sur la période de 2003-2012 de la courbe du nombre passagers-kilomètres. L’impact sur la température est venu 8 ans après, en 2012. Depuis, les 2 courbes sont parallèles :
Le mois de juillet 2018 aura été le plus chaud jamais enregistré sur toute la planète.
C’est comme si le mouvement des masses d’air froides et des dépressions était bloqué. Le froid des pôles n’arrive plus a contenir la chaleur du centre. L’Alaska, le Canada, la Scandinavie et la Sibérie sont anormalement rouges (source American GFS) :
Depuis l’année 2000, une inversion s’est produite sur les terres proches du cercle polaire et de l’Arctique.
D’après le NSIDC (National Snow Ice Data Center), le nombre de jours de dégel des terres nordiques est devenu systématiquement supérieur à la moyenne de 1979 à 2012. Le pôle Nord est plus impacté que le Sud :
L’empiètement urbain est une source d’augmentation des températures de la Terre.
Les données satellitaires montrent qu’il fait plus chaud en ville qu’en campagne. Cela est dû à la minéralisation de la Nature et à une urbanisation inadaptée aux contraintes climatiques. L’utilisation d’enrobé noir, les toitures foncées, et la suppression des espaces naturels en milieu urbain sont un accélérateur de température. En temps de canicule, la différence est de +4 °C en ville ! En France l’étalement urbain est de 22% de la surface du territoire. Chaque année dans le monde c’est 1/10ème de la France qui est urbanisée.
LES DONNÉES SOURCES DE L’INDICATEUR : VITAL SIGNS de la NASA
LE CONSTAT
(Base 0°C sur la moyenne des températures entre 1951 et 1980)