A 410 ppm de CO2, la mer était 15 mètres plus élevée il y a 3 millions d’années

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A 410 ppm de CO2, la mer était 15 mètres plus élevée il y a 3 millions d’années

Une nouvelle étude de chercheurs conforte toutes les données que nous connaissons aujourd’hui : dépasser les 300 ppm de CO2 est une expérience très dangereuse pour l’habitabilité de la planète. L’étude scientifique du PIK de Potsdam met en avant ce à quoi ressemblait la planète la dernière fois que le niveau de 400 ppm a été atteint, il y a 3 millions d’année. Le Groenland avait totalement fondu et le niveau des mers était entre 15 et 20 mètres supérieur à celui d’aujourd’hui.

L'institut de recherche PIK de Potsdam

Cette étude du Potsdam Institute for Climate Impact Research (PIK) situé en Allemagne a réalisé une étude extrêmement précise en se basant sur des relevés situés au point le plus froid du globe. Le nouveau modèle de simulation du changement climatique est extrêmement précis car il se base sur l’expérience et sur la coévolution du climat, du taux de CO2 dans l’atmosphère et de la calotte polaire. Les données ainsi récoltées, par carottage et récolte des sédiments, retracent l’histoire de 3 millions d’années de la Terre.

Il est convenu, qu’en dehors de toute action de l’Homme, que les rythmes glaciaires et interglaciaires de la Terre varient en fonction de l’orbite terrestre. La vitesse actuelle de la libération du CO2 enfouit sous terre bouleverse ce schéma. La rapidité de cette évolution aura des conséquences très néfastes.

Quel est l’impact sur le monde à 400 ppm ?

Cette étude démontre qu’avec la rapidité à laquelle le taux de CO2 a grimpé, nous n’avons pas encore la réalité de l’impact devant nos yeux. En effet, la variation de CO2 est habituellement très lente. Mais avec cette explosion du taux, la Nature n’a pas encore eu le temps de s’adapter à cette nouvelle donne. Les glaciers fondent pourtant très rapidement malgré le rythme des saisons qui les retardent à relâcher subitement toute leurs glaces dans les mers. Leur robinet est grand ouvert.

Il y a 3 millions d’années, les océans étaient entre 15 et 20 mètres plus hauts que le niveau actuel. Par exemple à ce taux acutel, les Pays-Bas seraient rayés de la carte. Mais étant donné que le taux de CO2 augmente de 2 ppm par an, à la fin du siècle ce taux sera au minimum de 570 ! La catastrophe est annoncée… nous estimons à 60 mètres d’élévation des mers si tous les glaciers fondent (simulateur de l’impact du niveau des mers). Les températures seront de +4°C en moyenne partout sur le globe.

Cette étude est très sérieuse et elle est prédictive. A 400 ppm, des arbres poussaient même en Arctique et en Antarctique… A 570 ppm, nous ne savons pas si la vie sera encore là. Car si les glaciers continentaux comme le Mont Blanc perdait sa glace, les rivières qu’il alimente deviendront sèchent en été.

Si les accords de Paris ne sont pas tenus et si aucun début de ralentissement de courbe n’est observée en 2030, c’est que l’Homme n’aura jamais la volonté de réussir ce défit pressant.

Du fait de l’inertie de la Nature, si l’Homme souhaite survivre, il faudra 50 années à compter d’aujourd’hui pour inverser la tendance. Cela à condition que la biodiversité résiste et que l’Homme change radicalement son comportement dès MAINTENANT.

Les conclusions du rapport du PIK

Les chercheurs concluent que seule la réduction très rapide du taux de CO2 dans l’atmosphère permettra d’abaisser les températures et de retrouver la glaciation dans l’hémisphère nord. La dernière fois que le taux de 400 ppm été atteint était il y a 3 millions d’années et que la Terre n’a jamais connue de température supérieure à 2°C par rapport à l’ère pré-industrielle (1850-1900).

 

L’équipe HE

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