Le lundi 9 septembre 2019 à Rennes, le mouvement de désobéissance civile Extinction Rébellion a fait parler de lui par son caractère pacifique et pédagogique. Il s’est opéré du matin au soir des blocages de rues stratégiques dans le centre ville provoquant de nombreux embouteillages… une décroissance économique momentanée et une lueur d’espoir pour la biodiversité et le climat. Pour certains automobilistes (citoyens du monde), l’obsession était plutôt de savoir si ils allaient pouvoir arriver à l’heure au travail ! Le problème climatique est parfois mal compris, car ces mouvements civils vont pourtant sauver l’emploi de l’automobiliste et plus encore : éviter une crise planétaire dans la prochaine décennie. Tous les indicateurs l’atteste : les politiques-lobbyistes sont discrédités à tous niveaux, le taux de participation aux élections est très faible, les extrémistes avides et écocides se font élire, les États sont surendettés, la finance a la main mise sur la vie des gens et les États, l’immobilier connaît une bulle spéculative, les inégalités riche/pauvre sont extrêmes, l’écologie et le climat s’effondrent.
Extinction Rébellion : Un mouvement contre l’extinction du Vivant
Nous ne pouvons pas nous offusquer de l’existence des mouvements de protestation, car c’est le système actuel qui les créer. Comme dans le corps humain, si il se sent attaqué et que l’équilibre de ses cellules est perturbé alors son système immunitaire réagit. Nous sommes dans un TOUT, l’univers ou la Terre, chaque action entraîne une réaction. Il faut accepter l’existence de ces mouvements car ils font parti des indicateurs d’équilibre. L’effondrement est une réalité, il s’observe, il est palpable, il est mesurable.
NOUS devons réagir. NOUS en tant qu’individu ou en tant que mouvement que nous avons créé pour nous réunir et s’organiser. Être conscient de ce qu’il se passe et rester immobile n’est plus une attitude tenable. ONG et groupes d’actions doivent travailler ensemble afin de reprendre le contrôle et d’inverser la tendance climatique. Car il s’agit vraiment de remettre en cause de manière radicale notre mode de vie dès janvier 2020 et d’inverser la tendance du CO2 dès 2025. Encore une fois ce graphique réalisé par le GIEC montre quelle est la trajectoire pour limiter à 1,5 °C le réchauffement climatique :
Informés, Extinction Rébellion est à l’écoute de tous les indicateurs et des études scientifiques sur le sujet. Ils souhaitent apporter des réponses face au mutisme et à l’immobilisme politique bloqué par des intérêts privés / professionnels / ou de parti politique. L’encartement politique est à ce sujet le cancer de la libre-pensée du politique qui vote en faveur de ce que lui dira son chef de parti. La Démocratie meurt aux endroits sensés porter l’intérêt commun : l’Assemblée Nationale et le Sénat.
Il est demandé par le mouvement :
- la reconnaissance de L’État d’Urgence climatique
- la réduction immédiate des émissions de CO2
- l’arrêt de la destruction de la biodiversité
- la création d’une assemblée citoyenne pour décider des actions à mener pour le climat et l’environnement
Contre ce système de l’exploitation de la Nature contre des profits
Nous vivons dans un système créé il y a une centaines d’années, basé sur la croissance, le profit et l’innovation. Ce modèle est bon si il sait se limiter lorsqu’il dépasse la ligne rouge. Mais l’avidité encourage à gagner encore plus en exploitant les ressources naturelles. La limite a été dépassée en 1970, pourtant déjà en 1912 un article de journal prévenait du problème de réchauffement lié à la combustion du charbon pour les siècles à venir. Pourquoi l’Homme politique à qui on donne la clé de notre maison ne tient pas compte de toutes ses alarmes ? La planète est un espace fini, comment peut-il penser que la croissance est la solution lorsque la limite est dépassée ? La priorité à l’intérêt individuel est tout indiqué. La croissance ne fait plus rêver, les citoyens veulent de la décroissance. Ainsi se dessinera le nouveau système, selon les préconisations que nous souhaitons faire partager :
- faire moins d’enfant, 1 par femme : la surpopulation est le point clé aggravant les problèmes
- consommer moins
- criminaliser l’abattage des arbres
- ne plus utiliser son véhicule thermique
- acheter des produits que si ils sont indispensables et fabriqués localement
- ne plus manger de viande bovine et de lait de vache
- acheter des fruits et légumes locaux non traités (biologiques)
La rébellion, la désobéissance, peut importe comment on la nomme, elle est le dernier acte de ce système à bout de souffle.